Benjamin Siksou : "Je suis un touche-à-tout"

Télé top matin N° 17 – du 27.04.2008 au 03.05.2008 – Suisse

Benjamin Siksou

Derrière la façade dilettante, un brin canaille, Benjamin Siksou, 21 ans, donne le vertige aux fans de « Nouvelle star ». Charmées par ses airs de ne pas y toucher, les demoiselles ne sont pas près d’oublier ce regard de braise qui les fait chavirer tout au long des castings. Du petit au grand écran, il n’y a qu’un pas : à l’affiche de « 15 ans et demi », comédie sentimentale dans la lignée de « la boum », Benjamin Siksou y côtoie Daniel Auteuil. Rien que ça !

Votre physique de beau gosse, c’est un atout ?
Du moment qu’on fait de la télé, l’image compte, mais je vais tout faire pour montrer qu’il y a quelque chose derrière la façade. Je n’ai pas de style précis, je ne travaille pas mon look et je ne suis pas un fashion victim. La mode n’a jamais été l’une de mes priorités.

Et quelles sont vos priorités ?
Les rencontres, l’envie et la volonté. Je suis un touche-à-tout : j’ai pratiqué le violon pendant dix ans, avant de passer au piano et aux percussions. Je parle hébreu et chinois parce que j’aime la musicalité de ces langues. J’adore jongler avec les mots, je compose mes propres chansons depuis cinq ans.

Vous êtes dans « 15 ans et demi », aux côtés de Daniel Auteuil. Comment donne-t-on la réplique à l’un des monstres sacrés du cinéma français ?
J’étais stressé stressé. Même si je n’ai partagé que deux ou trois scènes avec lui, j’essayais d’être comme une éponge, de m’imprégner de sa façon de jouer, de gérer son image.

Cette expérience vous a-t-elle aidé à apprivoiser les caméras de « Nouvelle star » ?
Ce n’est pas du tout le même exercice. Au cinéma, tout est calibré. Sur le plateau de Baltard, on est plus libre. On nous explique quel chemin prendre pour entrer dans le studio, et basta ! En revanche, ce film m’a apporté autre chose de plus profond : il m’a permis de faire le deuil de l’adolescence, une période que j’ai mal vécue. Au-delà du travail d’acteur, cela a été un travail sur moi-même.

A « Nouvelle star », de qui êtes-vous le plus proche ?
La plupart du temps, je traîne avec Ycare, Jules et Thomas. Je partage ma chambre d’hôtel avec Ycare, un type formidable.

A l’écran, il a pourtant l’air un peu spécial ?
Non, il n’est pas aussi allumé qu’il en a l’air.

Votre juré préféré ?
A l’époque, j’écoutais en boucle l’album de Sinclair, « La bonne attitude », une petite merveille. Et je suis fan des articles de Philippe Manœuvre dans « Rock & Folk ». Mais je ne pourrais pas vous dire de qui je suis le plus proche, car on ne les voit jamais en dehors des primes.

Si vous deviez enregistrer un album, quel serait son style ?
C’est encore un peu flou parce que je suis très éclectique. J’écoute toutes sortes de choses, et mes influences vont de Stevie Wonder à Jeff Buckley en passant par Jimi Hendrix. Cela dit, je me sens à l’aise dans le registre du blues contemporain.

On dit que vous avez étudié dans une école très huppée de Paris. Etes-vous issu d’un milieu aisé ?
(Gêné.) Plus ou moins. Je n’ai jamais crevé de faim, mais on ne roule pas sur l’or non plus.

Votre petite amie, Mahault, vous soutient-elle dans cette aventure ?
(Long silence.) Ecoutez, vous le lui demanderez vous-même si vous la rencontrez un jour. Toutes ma famille me soutient …

Christophe Chanson – Télé top matin