Le scandale Miss France part en eau de boudin
Le combat médiatique n’est pas prêt de s’arrêter. Depuis deux mois, Valérie Bègue et Geneviève de Fontenay se livrent un match sans merci. La Miss France 2008 et la chef du comité Miss France ne lâchent rien, et les rebondissements mènent aux prolongations. On s’attend à vivre des tirs aux buts. A moins d’une expulsion de la chapelière enrubannée...
Depuis deux mois, c’est blasphème au pays du diadème. Il faut dire qu’en cette saison d’hiver, la Réunionnaise n’a pas eu froid (aux yeux). L’an passé, elle s’est fait prendre en photo à demi nue. Rien de tel pour enflammer les magazines pipoles. Rien de tel pour mettre le feu aux poudres de l’indéboulonnable présidente du comité. La plus vieille déboute la plus jeune, puis la requalifie. La plus jeune refourgue le bébé au tabloïd qui a publié les photos de la discorde à l’insu de son plein gré. Mi-temps.
Mais voilà, on est au pays du je te diadème, moi non plus. La petite marque un autre point en ressortant des clichés d’elle à moitié nue, sur une plage. Puis sur un autre papier glacé. C’est un peu chaud, mais c’en est trop aux yeux de la conservatrice aux chapeaux. Cette fois, le dossier gonfle à vue d’œil et le scandale s’étale. Si la première demoiselle de France fait ses affaires, la première dame du comité ne se laisse pas faire. Et monte au créneau en traitant la petite peste de "bavure" ! Tout ça pour deux photos de m... Deux partout, la balle au centre.
De Fontenay va-t-elle porter le chapeau ?
Mais voilà, une telle insulte dépasse l’entendement et l’esprit sportif. Au point que les supportrices les plus assidues emboîtent le pas. L 'Association Internationale des Concours de Beauté pour les Pays Francophones demande à Geneviève de Fontenay de se retirer du comité d’organisation. Forte d’une longue expérience de meneuse de revue, la chapelière monte en puissance dans l’art de la défense et prend la parole à son tour, dans l’art de l’offense. "J'ai toujours considéré que cette fille, c'était l'ange et le démon. Elle a des dispositions pour se déshabiller facilement. Elle n'existe plus pour moi." Elle est comme ça Geneviève, quand elle a ses têtes, elle les coupe, elle les casse. Illustration avec son carton envers la première Dame de France, notre Belle des Chants, Carla Bruni Tsarkozy en personne : "Quand on(la) voit qui pose à poil dans un magazine en Espagne. Pauvre France !"
Un coup dans l’estomac de Miss France qui voulait se faire un peu de pognon avec deux doubles pages sur la plage - c’est de son époque. Ce mardi, la petite devait aller voir d’autres demoiselles à tétines qui se pavanent sous les projos, les vaches du Salon de l’agriculture. C’est une tradition en France. Eeeh ben, elle n’ira pas, sous prétexte qu’elle doit retrouver urgemment son île et sa maman, Marie-Jeanne Bègue. Qui annonce : "On va lui montrer qu'elle n'aura pas la peau de ma fille (…) Comme le roseau dans le cyclone, elle plie, mais elle ne rompra pas." Et explique le pourquoi du comment des photos. "Elle n'avait que 16 ans et elle était élève au lycée. Je m'en souviens comme si c'était hier. Une camarade de classe lui a proposé de poser pour son frère photographe et elle a accepté. Il s'agissait de Stéphane Ducandas, le même photographe qui a réalisé les photos parues dans (l’autre) magazine." Pour couronner le tout, la mère prend le relais de l’AICBPF et réclame à son tour la tête qui trône sous le chapeau. Geneviève qui démissionne ? Ce serait le bouquet.
Par King Charle - critica