La nouvelle star saison 6
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
La nouvelle star saison 6

Site sur la nouvelle star et discussions
 
AccueilAccueil  PortailPortail  GalerieGalerie  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
Coffret dresseur d’élite ETB ...
Voir le deal
56.90 €

 

 Julien Doré veut «détourner la société du spectacle»

Aller en bas 
AuteurMessage
missanne
Admin
missanne


Féminin
Nombre de messages : 539
Age : 63
Localisation : Hainaut - Belgique
Date d'inscription : 16/02/2008

Julien Doré veut «détourner la société du spectacle» Empty
MessageSujet: Julien Doré veut «détourner la société du spectacle»   Julien Doré veut «détourner la société du spectacle» Icon_minitimeVen 2 Mai - 11:44

01 Mai 2008 - 13:40
Julien Doré veut «détourner la société du spectacle»

Interview. Derrière le look de jeune dandy du gagnant de la «Nouvelle star» 2007 se cache un garçon malin, qui veut défier la société du spectacle. Pas moins.

Reportages Mercredi 23 avril, l’Oxyd Bar, à Paris. le chanteur a achevé la veille le tournage du clip «Les limites». Il en signe la coréalisation. Son univers : entre Fellini et Jodorowsky.

un entretien avec Benjamin Locoge

L’an passé, il avait séduit les spectateurs de la «Nouvelle star» avec ses reprises décalées et subversives. En détournant «Moi... Lolita» d’Alizée ou «Mourir sur scène» de Dalida, Julien Doré s’engouffrait dans une brèche ouverte avant lui par Christophe Willem : enfin une émission de télé pouvait sortir de ses gonds ! Le petit chanteur d’Alès, une croix tatouée sur le corps, s’amusait chaque semaine à citer Guy Debord ou les Kinks. Les branchés succombèrent à ses provocations, un brin agaçantes. Julien retourna à ses premières amours : le rock pur et dur, avec son groupe Dig Up Elvis. Pas peu fier d’avoir séduit un vaste public, il a longtemps peaufiné «Ersatz», son premier album, qui sortira le 16 juin. Il a hésité à appeler son disque « Succès damné ». Les choses sérieuses ont commencé. Les amateurs de « Moi... Lolita » seront déconcertés. Doré s’est entouré de pointures comme Arno, Christophe, Cocoon, BabX, Renaud Letang ou Herman Düne. Ici, les mélodies sont apaisées. On pense au Velvet Underground, à Mazzy Star, à Bertrand Burgalat. On est loin de la variété à la Christophe Willem. Le public suivra-t-il ? Pas sûr. Mais Julien Doré s’en moque, il a déjà réussi son coup.

Paris Match. Vous avez pris votre temps pour réaliser ce premier album...
Julien Doré. Je n’étais pas pressé. J’avais des idées, mais il y a eu beaucoup de hasards. J’ai fait des rencontres, certaines ont donné naissance à des amitiés. J’ai donc travaillé avec plein de gens différents, comme Cocoon, BabX ou le dessinateur David Scrima. J’avais envie d’un disque folk, presque brut. Les grosses pistes évidentes, je les ai rejetées.

Paris Match. Habituellement, le gagnant de la “Nouvelle star” travaille avec Zazie.
Julien Doré. J’aurais pu lui demander des textes ou des musiques, mais ce n’est pas ce que j’aime. Je voulais des univers proches du mien. Cocoon, par exemple, ce sont mes potes, je savais que leur style allait parfaitement avec mes envies. Et je me suis forcé à signer quatre chansons moi-même. Pour la première fois, j’ai dû écrire en français, un peu par réaction à tous ces Christophe Maé que j’entends en ce moment.

Paris Match. Christophe fait les chœurs de deux chansons.
Julien Doré. Il fait partie des artistes que je n’aurais jamais pu croiser sans l’émission. Ce type est un génie, un chanteur que j’ai toujours respecté. Il n’a hélas pas la reconnaissance qu’il mériterait. On s’affole beaucoup autour de Michel Polnareff, j’avoue que je ne comprends pas.

Paris Match. Avez-vous été surpris par votre victoire à la “Nouvelle star”?
Julien Doré. J’ai participé à l’émission pour décrocher un contrat. Ma mission est accomplie. Mais la “Nouvelle star” possède une crédibilité réelle depuis la victoire de Christophe Willem. Tout le monde m’avait prédit que je serais l’esclave des maisons de disques. Ce n’est pas le cas. J’ai choisi d’aller chez Jivepic, j’ai pris Thierry Gandilhon comme directeur artistique. Et personne ne m’a mis la pression. Si j’avais subi une quelconque pression, j’aurais tout envoyé balader.

Paris Match. Etes-vous satisfait du résultat ?
Julien Doré. Je me suis enfermé du matin au soir en studio. A la fin de l’enregistrement, je n’entendais plus que des sons. Dans ces moments-là, les choix sont multiples, on hésite en permanence, parce que, après, on ne peut plus rien faire. Heureusement Renaud Letang, le producteur, m’a aidé à y voir clair.

Paris Match. Vous vous exposez peu sur le disque.
Julien Doré. J’ai démarré l’écriture en juin 2007, sans savoir quels thèmes je voulais aborder. Musicalement, en revanche, j’avais des idées très précises. Je voulais une synthèse de ce que j’écoute, un mélange de Nick Drake, d’Elliott Smith, d’Adam Green, d’Archive, de Cinematic Orchestra ou de Christophe justement. Les textes sont arrivés plus tard, le second degré s’est rapidement imposé comme une arme redoutable.

Paris Match. Etait-ce déjà votre approche lorsque vous étiez étudiant?
Julien Doré. Absolument. C’est en préparant mon mémoire de troisième année sur la “Star Academy” que je me suis retrouvé dans cette aventure. J’ai eu l’idée de passer le casting. Je suis allé jusqu’à l’avant-dernier tour des sélections. Et là, Alexia Laroche-Joubert m’a sauvé la vie en m’éliminant ! Suite à cette expérience, la presse locale m’a consacré deux petits articles. Je les ai fait encadrer et ils sont devenus mon sujet de diplôme. Je m’intéressais au concept de l’art sur l’art et au rôle de la vidéo. Mon truc c’était vraiment ça, plus que la musique.

Paris Match. Vous parlez souvent de votre admiration pour Guy Debord.
Julien Doré. Il avait totalement raison. Ce qui m’intéresse aujourd’hui encore, c’est le détournement de la société du spectacle. J’ai toujours lancé de fausses pistes sur mon compte, pour mieux brouiller les repères. Mais je ne supportais plus la mafia de l’art contemporain.

Paris Match. L’avez-vous eu, votre diplôme de troisième année?
Julien Doré. Oui, mais sans mention. Et pour aller jusqu’au bout de ma démarche, je l’ai même vendu sur eBay. Je n’ai pas renoncé à mon envie d’être un artiste contemporain. Quand le magazine “Gala” m’a demandé des photos de mon enfance, toutes celles que je leur ai fournies étaient fausses. Je ne vois pas la nécessité de me montrer enfant.

Paris Match. Votre duo avec Virginie Efira, c’était du pipeau?
Julien Doré. Absolument ! M6 tenait à ce que je vienne présenter mon album en avant-première. Je ne l’avais même pas encore terminé ! Lors de la conférence de presse de rentrée de la chaîne, je suis donc arrivé avec cette fausse information, qui a fait peur à beaucoup de gens. Y compris dans ma maison de disques. Du coup, tout le monde m’a foutu la paix.

Paris Match. Avez-vous sollicité Bertrand Cantat pour votre album?
Julien Doré. Je n’ai rien à déclarer sur ce sujet.

Paris Match. Il a écrit des textes sous pseudonyme?
Julien Doré. C’est faux, c’est un coup monté de sa maison de disques, je trouve ça lamentable. Quelqu’un a balancé cette rumeur selon laquelle je l’aurais sollicité pour me donner une crédibilité “rock”. Ridicule !

Paris Match. Etes-vous proche de Christophe Willem?
Julien Doré. On s’entend bien, même si musicalement ce n’est absolument pas ma famille. Mais j’ai beaucoup de respect pour un type qui a vendu autant de disques, alors que l’on passe notre temps à lire que le marché est sinistré.

Paris Match. Le succès commercial est important pour vous?
Julien Doré. Oui, bien sûr.

Paris Match. Qu’en est-il de vos deux groupes d’avant la “Nouvelle star”?
Julien Doré. On continue plus que jamais. Avec Dig Up Elvis, nous avons enregistré quelques titres en studio. Mais je tiens vraiment à distinguer ma carrière solo de mes groupes. Dig Up Elvis, ce sont mes potes d’enfance, ils n’ont aucune envie d’être les musiciens de Julien Doré. On est en train de monter une petite tournée en Belgique pour cet été, avant que je ne parte sur la route pour défendre mon disque. C’est jouissif...

Paris Match. Vous avez plusieurs tatouages sur le corps. Que représentent-ils?
Julien Doré. Ce sont des Post-it. Comme j’ai tendance à oublier les choses, je me les fais tatouer.

Paris Match. Votre croix, alors, c’est pour ne pas oublier votre religion?
Julien Doré. C’est l’image de la croix qui me plaît, pas le symbole religieux. Pour être totalement honnête, cette croix sert surtout à cacher un autre tatouage.

Paris Match. Elle vous plaît la vie de nouvelle star?
Julien Doré. Je dis merci à l’émission, évidemment. Il y a un an j’étais à Nîmes, je nettoyais des façades... C’était cool, mais bon, je préfère la situation dans laquelle je me trouve aujourd’hui. Si ça ne marche pas, je pourrai me dire, dans vingt ans : “La musique, j’ai essayé.” On verra bien...

« Ersatz » (Jivepic / Sony BMG), sortie le 16 juin.
Revenir en haut Aller en bas
 
Julien Doré veut «détourner la société du spectacle»
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» ITV Julien Doré
» Julien Doré: portrait dans 7 à 8
» Julien Doré amoureux aux Césars
» Le nouveau single de Julien Doré
» L'album de Julien Doré le 16 juin dans les bacs

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La nouvelle star saison 6 :: Les "Nouvelle Star" 1,2,3,4,5 : Que sont-ils devenus? :: Les "Nouvelle Star" 1,2,3,4,5 : Que sont-ils devenus?-
Sauter vers: